dimanche 20 novembre 2011

la tête dans les nuages

Un peu en retard ds l'ecriture du blog, le wifi a en effet du mal à percer dans les nuages.
Avant donc d'arriver dans le ciel, j'ai passé deux jours à comtempler le lac de pokhara entouré de la grande himalayenne,et à m'habituer à son atmosphère si peace... en bonne compagnie, géorgienne cette fois, dans une guesthouse ou plutôt un espace sans temps ni frontière...
J'ai appris là bas à arrêter d'anticiper ou de vouloir organiser.


Puis j'ai pris le chemin des montagnes accompagnée de deux docteurs, avec une première étape dans le village de Saliga. Je me rend compte que je pénètre doucement en terre inconnue.


J'arriverai donc le lendemain après 3 heures de marche dans ce village perché à 2600m et finalement si espéré. Comme un mirage au loin.
Nangi est ce que l'on peut appeler un village communautaire. Tout se doit à l'energie d'un peuple et à l'initiative d'un grand homme né ici même, le fameux Mahabir Pun rencontré lors de ma première semaine à Kathmandou.
Une école de 300 élèves s'est donc construite, des mini maisons pour les étudiants dont les villages sont trop éloignés se sont dressées tout autours, ils y vivent par deux autours d'un petit lac.
Il y a aussi une fabrique de papier népalais, un endroit pour la pousse des champignons, un community lodge ( pour accueillir les trekeurs), un espace d'open défécation (je ne suis pas allée voir encore), une douche solaire, des salles de formations, une clinic alimentée elle aussi par l'energie du soleil et par la mienne maintenant...etc
Ce village est à  l'image du monde meilleur que nous pouvons espérer, grâce à l'unité des hommes et à leurs innovations.
Je vis dans un petite maison toute ronde, faite de planche de bois et de terre.


J'ai une petite chambre pour me replier et une cuisine pour m'exercer à la cuisine népalaise.,

La cuisine ici est une vraie activité, elle prend peut être 1/3 de la journée. Tout vient de la terre, des potagers ou de la foret. Sans tricherie possible, quelque soupçons de patience et d'épices...



J'ai travaillé hier dans les champs et mesure à quel point tout se mérite... une journée pour quelques kilos de graines (chilam) 5 kg peuvent être revendu 3 euros...




Le temps n'a pas de mesure, il coule comme les rivières alentours, j'ai parfois l'impression d'être dans un film au ralenti « santi ; santi ».

Je ne sais pas si c'est l'air qui rend les gens si purs mais les relations humaines sont d'une simplicité déconcertante (peut être est-ce aussi car je ne comprend pas grand chose à ceux qu'ils se disent ;-)  ).

Moti, 74 ans m'emmène percer les secrets de la foret...

Il a consacré sa vie (après l'armée indienne) à la protection de l'environnement et des plantes.

Il me fait visiter son antre, sa « nursery » ou il plante toutes sortes d'espèces, tente des hybrides, il y a 2300 espèces différentes. Il connait les plantes médicinales, me fait sentir toutes sortes de parfums, je reconnais celui du fameux baume du tigre !

Rupa, avec qui je travaille en douceur. Son mot favoris est « maybe », c'est la sage femme du village, pratique donc des « home delivery » mais travaille aussi bien à la clinic .





Lila, health assistante, avec qui je travaille aussi...  elle m'emmène partout, me considère déjà comme sa baini... et moi comme ma didi...

Deux femme d'une beauté saisissante, comme la froideur de l'air qui peut brûler la peau et la douceur d'un poël qui réchauffe les coeurs...

Je vis entourée de quelques professeurs de l'école, plutôt sympa comme compagnie...

La vie est belle, le soleil est revenu, les montagnes autours se sont dressées majestueusement, l'eau de la douche est enfin chaude!

Je vous envoie à tous la pureté de cet air et de ces gens...

lundi 7 novembre 2011

à dos d'elephants

L'hopital de Kathmandou, s'en est donc fini pour moi... Aurevoirs émouvants, un mini report en anglais rendu, quelques chocolats offerts à la Matrone des Sisters "Bindu" et au Dr Saroj, le founder.
La suite promet encore tant de choses !
Week end dans le Teraï, accompagnée de nouveaux amis, Antoine, John et Thomas rencontrés à Kathmandou.
Les liens entre travellers se forment si vite, nous avons tous au fond de nous cette même soif de vie qui nous fait facilement boire dans le même verre, prendre la même route, voire le même bain...



Cette route commune nous a donc emmenée jusqu'au parc de Chitwan.
Quelques part, sur terre où vivent encore des tigres et rhinocéros.. Seuls quelques crocodiles, cerfs, singes et oiseaux de toutes les couleurs se sont laissé apercevoir... dans une végétation luxuriante qui donne envie de s'enfoncer plus encore, voire de s'y fondre.
A dos d'elephants,




ou sur une bicyclette indienne,



nous auront découvert une petite parcelle de cette terre, croisés des gens d'une gentillesse incroyable, les Tharus, et trouvés des lacs endormis...



La brume des petits matins, et les rideaux de pluie en fin d'après midi rendent le décors encore plus surréaliste.
Je suis bel et bien en Asie.
Nos vêtements sont restés trempés par la pluie et paradoxalement il n'y avait plus d'eau pour laver nos corps rincés...
Qu'importe, l'essentiel est la pureté des sentiments et l'insouciance qui nous habille.


Je vous embrasse...