vendredi 27 avril 2012

Au creux du Bengale


Golfe du Bengale, que ce nom résonne chaudement à mon cœur.
Comme les Caprices d’un fleuve.

Nous avons quitté Kolkata à bord d’un bus fournaise esperant goûter rapidement à la fraicheur de l’océan…



Le trajet pris encore une fois une tournure de bout du monde.  
Je me rappelle avoir écris «  la route est d’une droiture laissant imaginer la rondeur de la terre ».

Nous traverserons des fleuves sacrés à bord de notre bus bondé et nous penetrons doucement dans la jungle foisonnante du delta du gange.



L’omniprésence de l’eau sous forme de petits bassins me laisse imaginer le temps d’un instant le pays juste voisin… (Le Bengladesh).
Nous sommes arrivés dans une station balnéaire indienne où l’atmosphère y est étrange… sensation de ville bout du monde… aucun occidentaux ne venant passer de vacances ici.



Le chemin emprunté pour aller toucher la mer est bordé de maisons faites de paille et de terre, et de multitude d’enfants que l’on prend par la main.





Après quelques jours passés, forcés à rester à cause d'un estomac contrarié… 
Je ressens l’exotisme transpirant de l’endroit.







Nous avons décidé de quitter la station de Bakali et l’etat du Bengale Occidental pour l’etat bien moins connu de l’Orissa.

Pour cela nous avons eu cette idée folle de ne pas repasser par Kolkata et de trouver un bateau pour passer de l’autre côté du golfe.


notre bateau est celui de droite ...


La journée ressembla à un triathlon éprouvant… bus, bateau,bus, train.. dans des contrées de plus en plus reculées où même quelques mots d’Hindi ( piqués de mon Nepali ) ne sont plus compris.


gare de balasore


petite fille dans le vent du train


La langue parlée est désormais le Bengali.
Après 5h de bus, 2h de bateau, 6h de bus et 1h de train... nous n'y sommes pas encore...






Il nous faudra finalement 2 jours pour arriver à Puri, où nous décidons de nous arrêter pour de bon, poser les sacs et profiter du vent.



Là non plus, pas de transats, de femmes en bikini et de coktails délirants…
Mais un village de pêcheurs, des chiens en troupe faisant parfois la loi sur la plage…



Des bicoques et barques en bois…
des endroits pouvant en faire fuir plus d'un...


Mais qui nous font rester...


Des indiens venus prier ( le temple Hindou de Puri est très important ) et venus se baigner tout habillés…








Nous passerons près d’une semaine au rythme plus que "shanti shanti" sous la moustiquaire, dans une guesthouse directement sur la plage.
L'océan nous réveillant...
ou nous berçant...





L’arrivage du poisson, que l’on ne peut plus frais, rythma le fil de nos journées ensoleillées…






Pour vous mes amis, à déguster ou à laisser !

mardi 3 avril 2012

Kolkata, l'incroyable

L'arrivée au petit matin à Kolkata (nouveau nom de Calcutta) restera pour moi un moment fort.
Le soleil doré aperçu à travers les barreaux du train de nuit, éclaira mes premières impressions...

H.F

Nous avant tant marché dans cette ville, avides de tout, laissant nos sens se décupler...
François est heureux de pouvoir recapter le regard profond des gens à travers son objectif.
Je ressens de mon côté une joie profonde, cette joie d'être arrivée en Inde.
Nous nous sommes perdus dans de gigantesques marchés aux fruits...

H.F


H.F
ou encore aux fleurs...

H.F

H.F

Le pont le plus fréquenté du monde ne m'a pas non plus laissée indifférente..

H.F
Tout est si prenant ici, la chaleur étouffante pour commencer, la foule ou masse d'Indiens toujours en mouvement.
Mes yeux ne savent plus où regarder, tellement tout sort de notre ordinaire.

H.F

L'adjectif que l'on emploie le plus pour décrire tout ce qui nous entoure est " improbable" ...
Il ne faut pas chercher de sens à tout ce que l'on voit ou vit...il ne faut pas chercher à comprendre...

extrait de " Une certaine Idée de l'Inde " d'Alberto Moravia

" Dans la pensée religieuse indienne, le monde des sens est Maya "illusion", le mot Maya vient du sanskrit Mayin qui signifie Mage. 
Le monde des sens serait un envoutement, une comédie magique"


La phrase qui suit fait partie intégrante de mon voyage, et peut changer notre façon d'aborder les choses en Inde.

" La réalité est toujours anormale, d'une part le cauchemar d'une irréalité terrifiante, d'autre part le mirage d'une irréalité séduisante"


Le cauchemar peut être les représentations maléfiques des dieux mais aussi la vision de corps d'hommes bien présents sur notre terre, déformés ou jaunis par la misère.
Le mirage peut être l'omniprésence des couleurs, les perles scintillantes, l'intensité des rues mais aussi le sentiment de toute puissance que peut éprouver un occidental en Inde ( accessibilité des désirs ).

H.F



H.F

Les contrastes ici sont plus que saisissants et me frappent entièrement.
Nous sommes téléportés dans des univers et époques différentes le temps d'un instant, au détour d'une ruelle...
Toute la misère du monde côtoie les grands monuments coloniaux.

H.F²


Nous passerons un bon moment avec ces enfants, à l'ombre d'un arbre sous un temple...


H.F

Kolkata ne m'aura pas fait fuir ( si ce n'est pour aller voir la mer ! ) mais m'a appelée à rester, à y revenir..
J'ai décidé de rejoindre les soeurs de Mère Thérésa dans ce berceau même de la charité.

Pendant que François prendra de la hauteur et de la fraîcheur dans les glaciers du Sikkim ( il rejoint l'HMI Himalayan Mountenering Institut of India pour un mois de cours d'alpinisme .. )
je descendrais dans les bas fonds et la moiteur d'une ville qu'il me tarde de toucher au plus profond...



Love for everyone...

dimanche 1 avril 2012

Arrivée en Inde par l'Est

J'ai quand même réussi à quitter ce pays devenu mien, poussée par les envies d'Etats du Nord Est Indien de François.
Il aura fallu bien du temps avant que je me décide à passer le cap, passer la frontière... Il aura fallu tout un hiver !
L'Inde pour moi est tellement grande, représente tellement de choses que j'attendais le moment d'avoir tout une vie avant de commencer à l'explorer !
Je n'aurai que 2 mois et demi pour m'y immisser et calmer ma soif de découvrir toute cette immensité géographique et humaine...

N.B : Cela fait plusieurs "post" que je publie avec les photos de mon compagnon de route à l'oeil et l'appareil photo bien plus aguérris...
Vous avez du remarquer le niveau de photo s’élever au fur et à mesure..
Je me dois (pour les droits d'auteur imposés par mon propre ami !! ) noter son nom sur ses oeuvres... F.H ( François Harrivellerie)
Je vous conseille vivement son blog (dont l’écriture monopolise une bonne partie de cet ordinateur!) le blog de F.H



Nous avons donc traversé le Népal par l'Est (16h de bus au klaxon continu et à l'allure d'un jeu vidéo...) pour arriver à la frontière.
De là je suis arrivée en Inde en rickhaw... comme par magie, tout simplement.
Pas de frontière réelle, on aurait pu continuer bien loin sans s'arrêter au chek point de l'immigration si bien caché !


Ma première ville en Inde sera Darjeeling...
Le dépaysement se fait en douceur puisque je retourne encore dans la chaîne himalayenne, et je peux encore faire marcher le pouvoir de la langue népalaise.
Il y a encore ces drapeaux tibétains par milliers qui me tapissent un univers devenu familier...





La différence est que Darjeeling  est une ville de 100 000 habitants perchée à 2100m d'altitude... déjà la différence ou démence démographique se fait sentir..
L'autre point est que Darjeeling fut une ville complètement construite par les Anglais qui ont vu en cet endroit une station climatique où pousserai du thé et où on pourrait s'y rendre en petit train ( toy train, le train jouet).

Alors parfois je ne comprend plus tellement où je suis arrivée ...

H.F




Nous sommes dans le Ghorka Land, nom d'usage de cette partie du Ouest Bengale qui se voudrait indépendante de l'Inde.
Nous sommes donc coincés entre le Népal, le Tibet, le Bhoutan et le Bangladesh.



Quoi qu'il en soit, nous nous sommes bien imprégnés de cet atmosphère particulière...
Nous avons dégusté le fameux thé...

H.F
et partagé des discussions autours des grandes places...



Puis j'ai pris ce petit Toy train comme premier train en Inde, ce qui n'est pas encore très courant...
M’enlevant de ces montagnes et m'emmenant droit au coeur de l'Inde...


H.F


L'arrivée en Inde fut égale à la douceur du climat de Darjeeling....
Je m'y approche petit à petit...