Après plus de 4 mois de baroude solitaire au cœur du Népal,
François mon ami de longues dates m’a retrouvée à Kathmandou pour partager un bout de chemin.
Nous sommes restés une semaine dans cette capitale, au combien intense pour moi, étrangement calme pour François à côté des géantes Indiennes… ( que doit être l’Inde ?? )
1ère fête : Shivaratri, Pashupatinath
Pashupatinath est un haut lieu sacré pour les Hindous, un peu le Bénarès ( Varanassi ) en version plus légère…bien que toute l’année des corps brûlent sans arrêt sur les berges.
François a donc découvert cet endroit lors de la plus importante des fêtes Hindous : Shivaratri, la célébration de Shiva.
http://en.wikipedia.org/wiki/Maha_Shivaratri
http://en.wikipedia.org/wiki/Maha_Shivaratri
Pour le célébrer, c’est assez simple, presque TOUT le peuple se met à fumer l’herbe sacrée à son hommage, certains se prosternant devant son emblème, le Lingam …
Nous nous demandons un peu dans quel monde nous sommes arrivés !
La foule est vertigineuse, des lignes sans fin d’hommes et de femmes aux couleurs toujours plus vives attendent patiemment leur tour pour prier…
Nous passerons devant tous ces gens, des centaines de metres durant, ne sachant pas trop quoi faire de ce privilège. Privilège que nous comprendrons bien sur à l’entrée de l’endroit dit… money money money !!
Nous detournerons le chek point et traverserons à pied cette rivière sacrée de dechets et de corps réduit en cendre… pour acceder à la forêt où les sadhous deviennent les maitres de cérémonie !
Lorsque la nuit tombe l’endroit devient de plus en plus irréel. La foule ne desemplit pas devant les lumières disposées de manière féerique sur tous les temples et l’odeur intense de la marijuana qui imprègne les sens.
Nous rentrerons sagement dans notre maison de banlieue kathmandounaise (destin de banlieusars jusqu’au bout ! ) bien loin de toute cette agitation et ferveur Hindou…
2ème fête : Nouvel an Tibétain, Bodnath année 2139 du dragon d'eau
Deuxième découverte pour François d’un haut lieu, Boudhiste cette fois ci. C’est aussi ça la magie de Kathmandou, la symbiose de ces deux religions !
La stupa est toujours là, imposante, massive, éblouissante… non perturbée par cette masse de gens tournant autours d’elle chaque jour.
Les yeux de Boudha observent ce manège géant…
Tournez autours, tournez les moulins, tournez les chapelets et tout ira bien…
La diversité des gens me laisse admirative, comme toujours, mais encore plus aujourd’hui.
Les moines, petits et grands sont bien sur présents, les femmes dans leur tenue traditionnelle, les adolescent dans leur tenue moderne, les familles au complet, les solitaires, les voyageurs..
Je me prend à tourner aussi et me laisse emporter par ce courant de paix boudhiste…
François lui capture les moments…
3ème fête : Marriage de la sœur de Kamal
Nous avons eu l’honneur d’être conviés à cette fête particulière au Népal…
Chez nous je crois savoir que c’est un moment de bonheur pour deux êtres s’etant choisis…
Ici c’est un mélange d’exitation, d’inquietude, de depart et de renoncement…
Je précise que Kamal est un de mes plus vieux amis Népalais (au mileu en cravate !)… J’ai atteri avec lui ce 15 octobre dernier au Népal. Si tu lis ces lignes ne soit pas étonné par ces impressions occidentalisées, cela restera un moment partagé avec joie.
La marriée Mira, est d’une beauté grave et serieuse. Une beauté laissant exprimer la responsabilité d’une jeune fille devenant femme.
On peut retrouver quelques notions familières d’un marriage à la Française, la voiture fleurie, un beau buffet, des tables d’enfants, des gens qui dansent …
Derrière tout cela s’ajoute des rituels minutieux de religion boudhiste ( Kamal est de la caste LAMA), dont nous ne comprendrons pas tous les sens.
Les mariés semblent parfois, eux aussi, un peu perdus…
La fête est une réussite, les invités se sont fait beaux, distribuent des cadeaux, mettent la tika (3ème œil, marque colorée sur le front) aux mariés…
Kamal et sa famille ont le cœur plus serré de voir partir Mira qui commence une autre vie bien loin d’ici et des siens.
C’est cela la dureté du marriage Népalais ou du moins ce que j’en ai ressenti.
Le départ de la voiture marque la fin des festivités, provoque même quelques larmes du côté des sœurs… Kamal restera fort et souriant jusqu’au bout.
Nous ne partirons pas en voiture fleurie mais en bus jusqu’à Phokharra pour commencer doucement une immersion himalayenne qu'il me tarde de partager....
A vous tous...
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