Il ya des villes comme celle là, où l’on reste, où l’on
prend le temps de poser chacun de ses pas, chacun de ses regards…
Car cela n’en finit pas…
Les étalages de viandes, de fruits, de légumes, de gâteaux
sucrés, de samossa, de puri (sorte de pain beignet dont je raffole)… des
echoppes où l’on sert le tchaï ( thé au lait épicé) qui coule comme le sang
dans les veines… pour environ 5 Rs dans des petits pots en terre cuite que l’on
peut briser sur le sol une fois terminé ou remporter chez soi lorsque l’on est
un peu trop nostalgique, comme moi.
Les rues sont remplies du quotidien des gens…
qui se lavent.. et se re-relave
qui y mangent...
qui y dorment ...
Des ruelles plus calmes, plus fraîches aussi qui nous
emmènent à la découverte de choses étonnantes…des endroits sacrés où les
divinités plannent sur la tête des gens…
Des endroits où l’on ne sait plus qui est vivant, qui est
sculpté, qui est dieu, qui est humain ?
On se sent profondément en Inde, on se sent profondément là.
La culture bengale, la gastronomie, le cinéma, les grands
monuments coloniaux, les taxis jaunes, le tramway délabré passant au travers de
la ville exitée, la seule ligne de metro, les rickshow porteur,
les voitures de
luxe, les autorickshow, les bus, les trains, les vaches, les chèvres et les
indiens par milliers…
Tout se cotoit dans un chaos harmonieux et dans une
cacophonie incéssante, perpetuelle, continue…
J’ai trouvé une maison appelée Modern Lodge,
un echappatoir
où je partage la vie avec mes nouveaux frères et sœurs.. ensemble nous formons
cette grande famille de voyageurs…
Il y a ceux qui passent avec leurs histoires merveilleuses,
leurs rêves à portée de main, portés dans leur sac à dos.
Il y a aussi ceux qui restent, plus longtemps, car il est parfois
bon de poser tout ça…
Comme mes voisins de chambré…
J’ai une chambre éclairée où il m’arrive de me reposer,
après les longues journées de travail au dispensaire… après de longues journées
à marcher et à suer…
L’hygiène laisse à désirer, mais qu’importe l’amour fait
rester…
Kolkata m’aura inspirée, nourrie, exténuée…
J'en expire ce poème :
Emportée par l’Eclair
Cité de joie contagieuse
Ou de malheurs exhibés,
La démarche est minutieuse
Nos sens O combien décuplés.
La moiteur enracine
Les occidentaux assoiffés
D’un amour pour l’Inde
O combien passionné.
Un changement d’atmosphère
Et les trombes de pluie
S’abbattent sur les scènes de
vie,
Jusqu’à ce que passe l’éclair.
Ni la chaleur, ni les torrents
N’arrêteront la course en
lambeaux
De l’humanité prise au vent
De l’Inde comme dans un berceau.
Elsa, avril 2012, Kolkata.
aussi cela :
http://www.bernardopix.com/x/vid/elsa/
un montage photo du haut du toît de la maison...
un montage photo du haut du toît de la maison...
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